COBATY EN VISITE CHEZ COUGNAUD

COBATY est une Fédération internationale d’associations, regroupant toutes celles et tous ceux dont l’activité professionnelle est concernée par l’acte de bâtir, l’urbanisme ou l’environnement.

cobaty.org

NOVABUILD VISITE LES NOUVEAUX BUREAUX

Novabuild, rassemble les professionnels de la construction des Pays de La Loire, engagés pour la transition numérique, énergétique et environnementale.

novabuild.fr

UNE VITRINE A ENERGIE POSITIVE POUR COUGNAUD

L’entreprise

Le projet était dans les cartons depuis 2016. Lancé en mai dernier, le chantier des nouveaux bureaux du groupe Cougnaud, spécialisé dans la construction modulaire industrialisée, est désormais en phase de finition. « Le transfert des équipes aura lieu d’ici la fin du mois. Le site accueillera d’abord 210 salariés, mais pourra compter jusqu’à 250 postes. Il regroupera toutes les fonctions opérationnelles de la branche production », résume Christophe Cougnaud, l’un des quatre frères aux manettes de l’affaire familiale. Conçu pour accompagner la croissance du groupe, qui affichait un chiffre d’affaires de 282 millions d’euros en 2018, ce bâtiment fait d’acier, bois et béton est situé à deux pas du siège et entre deux usines maison, en bordure de la route de Nantes, à Mouilleron-le-Captif.

Un laboratoire

Formé de 194 modules assemblés, il s’étend sur 5 000 m² et comprend des espaces collaboratifs, des salles de réunion, une salle de conférences de 150 places, et un espace restauration de 500 m².
Mais son originalité n’est pas là. « Ce chantier a aussi été un laboratoire. L’idée, c’était de réaliser un édifice connecté et éco-vertueux, en anticipant les obligations réglementaires qui verront le jour en 2020. Et ça, sans dépasser le coût d’un bâtiment classique », précise Christophe Cougnaud.
La technique du « BIM » (Building information modeling), a été utilisée pour la conception architecturale, les plans, la fabrication et l’assemblage des éléments. Une modélisation en SD et une maquette numérique ont permis « d’optimiser les coûts d’approvisionnement et les délais ». Le chantier a également été retenu par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) avec 600 autres édifices en France, pour contribuer à l’expérimentation « Énergie positive et réduction carbone » (label E + C-), mise en oeuvre pour élaborer la future réglementation environnementale (RE 2020). « Nous sommes conformes à cette norme. La consommation d’énergie primaire du nouveau bâtiment est 80 % plus performante qu’un bâtiment RT2012 ». 545 m² panneaux photovoltaïques permettent de produire 112 DOO kWh, l’équivalent nécessaire pour dix maisons.
« Au niveau du bilan carbone, les murs à ossatures bois sont quatre fois plus performants que des façades classiques », ajoute Christophe Cougnaud. Les locaux sont dotés de dispositifs, permettant de superviser et piloter le chauffage et l’éclairage à distance, et de réduire la consommation d’énergie, grâce à un comptage intelligent par zone.
« Le coût du chantier se chiffre à 1 600 € hors taxe par mètre carré ». S’y ajoute le réaménagement des parkings et de la logistique entre les usines mouilleronnaises, soit une addition de 11 millions d’euros TTC.

Une cinquantaine d’embauches dans la production

Le groupe Cougnaud compte 1 450 collaborateurs, dont environ 15% d’intérimaires. Les besoins en main d’oeuvre sont permanents. « On connaît un surcroît d’activité, lié à plusieurs commandes importantes. Aujourd’hui, on a une vision sur quatre à cinq mois, ce qui est plutôt favorable », explique Éric Cougnaud, codirigeant.
Cougnaud recherche actuellement une cinquantaine de personnes, dans les métiers de la production. Soit « dix plombiers, quinze électriciens, vingt monteurs menuisiers et dix soudeurs ».
Des formations préalables à la prise de poste ont été lancées avec l’AFPA, pour accueillir des salariés en reconversion professionnelle. Les volontaires travaillent sur des plans et matériaux maison, pour être immédiate ment opérationnels. Deux promotions de soudeurs, soit douze collaborateurs, seront en poste à par tir de fin mars. Et une promotion de constructeurs polyvalents, soit neuf salariés, à partir de septembre.
« On a aussi créé des formations internes aux métiers du bâtiment, avec le CFA BTP. On forme les salariés qui le souhaitent à l’apprentissage de nouveaux métiers, comme électricien et plombier. » Une polyvalence qui Goncourt à limiter le turnover.

ouest-france.fr

RE 2020 : UNE PRIORITÉ DU GOUVERNEMENT

[…] Pour la construction neuve, le ministre d’Etat ajoute : « Grâce à l’amélioration des normes pour les constructions nouvelles nous avons beaucoup progressé. Il y a un léger surcoût mais le bénéfice est durable au service des occupants. Les normes sont efficaces, comme nous l’avons vu avec la RT 2012 ». Mais la nouveauté de la prochaine réglementation sera l’incorporation de l’aspect carbone, puisque la France vise la neutralité à l’horizon de 2050. Sur ce point, le pilote de la Transition écologique et solidaire note : « Il faut accroître le recours à la chaleur renouvelable et aux productions décentralisées. Réduire l’empreinte carbone des constructions jusqu’à prendre en compte leur déconstruction. De grands progrès sont possibles ». Pour lui, l’utilisation de matériaux plus vertueux, dont le bois, pour valoriser une ressource locale encore insuffisamment exploitée, sera une partie de la réponse. L’expérimentation E+C- lancée à la fin de 2016, permettra notamment de tester à grande échelle des bâtiments neufs. « Un retour d’expérience extrêmement utile pour être adaptés aux réalités du terrain », déclare-t-il, soulignant le nombre de bâtiments déjà impliqués (600 sur tout le territoire), qui constituent un panel riche pour l’Observatoire du bâtiment durable.

Saluant les efforts de montée en compétence de toute la filière, le ministre a toutefois estimé que le chemin à parcourir était encore long. Mais c’est à ce prix que la France restera leader sur la scène européenne. François de Rugy conclut : « Les gouvernants fixent le cap, tout en luttant contre la complexification, ils tirent vers le haut. Et je compte sur la filière et tous les acteurs dont je salue l’implication ».

CONSTRUIRACIER EN VISITE CHEZ COUGNAUD

65 personnes, de tous horizons (Architectes, bureaux d’études, maîtres d’ouvrages et industriels), ont répondu positivement à l’invitation de Contruiracier.

Afin d’offrir une vision élargie du marché de la construction hors site en France et à l’international, Construiracier et Cougnaud ont sollicité Pascal Chazal pour animer la première partie de la visite.

Une approche concluante partagée par l’ensemble des participants.

construiracier.fr
hors-site.com
Présentation des nouveaux bureaux du Groupe

UNE ENTRÉE REMARQUÉE DANS L’ÈRE E+C- !

Une surface de 5 000 m² prête à accueillir plus de 200 collaborateurs du groupe dans un bâtiment à énergie positive : tel est le projet. Au 1er trimestre 2019, Cougnaud Construction inaugurera ainsi ses nouveaux bureaux. « Cette opération se veut être une vitrine de nos capacités d’innovation », commente Christophe Cougnaud, l’un des dirigeants de l’entreprise. Ces futurs bureaux sont en effet réalisés selon le procédé constructif industrialisé développé par le Groupe Cougnaud depuis plus de 40 ans.

Anticiper l’avenir

Sélectionné par l’Ademe dans le cadre de l’expérimentation « Énergie positive et réduction Carbone », ce futur bâtiment contribuera à la définition du cadre de la nouvelle réglementation environnementale à venir (RE 2020). Il a donc l’ambition d’atteindre un haut niveau de performance, qui passera par un bilan Bepos E3 et un bilan carbone C1. Une prouesse rendue possible grâce aux hautes capacités thermiques de la construction et à l’intégration de 500 m² de panneaux photovoltaïques mais aussi de murs à ossatures bois (quatre fois plus performants que des façades conventionnelles).

Mixer les matériaux

Car c’est bien là tout l’art de Cougnaud : savoir mixer les qualités intrinsèques des matériaux (l’acier pour la structure, le béton pour les planchers et le bois pour les murs), afin de tirer le meilleur parti de chacun. Et finalement, un bâtiment vertueux, fabriqué « hors site », construit en seulement 8 mois, préfigurant l’avenir. « En rachetant Guillet Production en 2015, nous avons pu intégrer le bois à nos produits et ainsi ajouter une corde à notre arc, en faisant un pas de plus vers le bas carbone. Bien sûr, nous allons continuer dans cette voie en travaillant désormais sur de nouvelles solutions béton bas carbone qui seront commercialisées l’année prochaine… »
En 2019, Cougnaud entrera définitivement dans une nouvelle ère !

UN BÂTIMENT CONNECTÉ

Connecté aux enjeux de demain, le futur siège social de l’entreprise est conçu selon une démarche de Smart Building. Les nouveaux bureaux Cougnaud permettront ainsi de superviser et piloter l’ensemble des éléments techniques à distance, d’améliorer le confort des occupants, de fournir des services dédiés et, bien sûr, de réduire les consommations (gestion des pics par délestage, comptage intelligent par zone, autoconsommation des énergies photovoltaïques).

lemoniteur.fr

LE DÉFI DE LA NEUTRALITÉ CARBONE

D’où vient votre réflexion publiée dans XPAir (Batiactu groupe) sur la neutralité carbone des bâtiments et cette trajectoire que vous imaginez pour l’atteindre en 2050 ?

Jean-Christophe Visier : Le point clef est l’Accord de Paris qui dit que, si l’on veut arriver à maintenir la hausse des températures à +2 °C maximum d’ici à la fin du siècle, alors il existe une quantité limitée de carbone qui nous reste à émettre avant d’être obligés de stopper toute émission non compensée par absorption ensuite. Et cette échéance n’est pas très lointaine, d’où la nécessité d’un basculement vers la neutralité carbone. Le monde du bâtiment et de l’immobilier se mobilise et de nombreux acteurs travaillent déjà sur le sujet, notamment des Foncières, pour obtenir des financements et convaincre leurs investisseurs, des ingénieurs ou des architectes. Mais que faire de concret ? Il faut se donner un schéma pédagogique simple, pour aider à penser les choses ensemble. Une chose est sûre : les solutions s’articulent autour de quatre voies complémentaires : sobriété, efficacité, énergies décarbonées et stockage du CO2.

Après les bâtiments BBC où c’est la performance énergétique qui était visée, voilà l’expérimentation E+C- qui souhaite la combiner à la réduction de l’empreinte carbone. Mais n’est-ce pas antinomique puisque en isolant davantage ou en adoptant des solutions de stockage d’énergie, on utilise plus de matière

Jean-Christophe Visier : L’analyse de l’empreinte carbone des produits doit toujours se faire sur leur cycle de vie. En isolant un bâtiment vous émettrez plus de carbone à la construction et lors de la déconstruction mais vous en économiserez en exploitation. Le bilan sera souvent très positif. Des calculs sur des projets E+C- montrent que l’empreinte carbone de la construction varie de 650 à 1.050 kg eqCO2/m² selon les solutions constructives employées. Grâce à l’emploi de matériaux biosourcés, il est possible de stocker une partie de ces émissions, stocker environ 180 kg eqCO2/m² est aujourd’hui réaliste. On peut donc compenser de l’ordre d’un cinquième des émissions, ce qui est encourageant. Mais cela montre aussi que la neutralité carbone nécessite plus. Le stockage dans les forêts françaises, d’environ 1 tonne/habitant, correspond à moins de 10 % de l’empreinte carbone des Français. Là encore, nous sommes loin de la neutralité. Pour aller plus loin il va falloir multiplier les approches : re-végétalisation des surfaces artificialisées, re-carbonatation du béton, voire captage actif du CO2 par exemple grâce à des micro-algues qui traiteraient les effluents d’un bâtiment et seraient ensuite utilisées comme matière première d’autres filières industrielles. L’idée c’est de réabsorber le gaz carbonique qui a été sorti du sol avec les carburants fossiles. Il y a un vrai sujet qui émerge aujourd’hui autour du stockage carbone, nous sommes loin d’avoir exploré les différentes voies sur ce sujet, c’est une voie de recherche.

Et au-delà du carbone ?

Jean-Christophe Visier : L’enjeu environnemental, en ce qui concerne les matériaux, ne se limite pas au sujet du changement climatique. Une analyse intégrant les matières rares utilisées et les déchets produits est également importante pour avoir une vision globale. Un des défis va être de passer à une économie circulaire. Pour les panneaux photovoltaïques par exemple, lorsqu’on les démontera en fin de vie, ils deviendront une source de matières. On rentre dans l’idée qu’à l’avenir les ressources viendront moins des mines et davantage de la récupération. Les filières se mettent en place, cette transition est en cours. Une fois que l’impact environnemental sera pris en compte, cela poussera la production vers des procédés plus vertueux. L’économie circulaire se fera à trois niveaux : via le recyclage des matériaux (acier, aluminium, verre, plastiques…), via le réemploi des composants (briques, tuiles ou poutrelles d’un bâtiment par exemple), et enfin à l’échelle d’un bâtiment dans son ensemble. Un édifice pourra avoir plusieurs usages successifs et il faudra réfléchir à faire « muter » les bâtiments plutôt qu’à les détruire. D’où peut-être une orientation vers des constructions « mutables », « évolutives », « modulaires », « démontables », à l’image de ce qui sera fait pour le futur village olympique de Paris 2024. C’est en tout cas dans le sens de l’Histoire du bâtiment durable tel que nous le montre l’exemple des bâtiments haussmanniens.

La conception de bâtiments neufs à très faible empreinte carbone est une chose, mais que faire pour l’immense parc existant ? Vous évoquez diverses pistes comme un changement d’indicateur pour exprimer l’intensité carbone par personne et non plus par m².

Jean-Christophe Visier : Le premier défi pour l’existant c’est sa rénovation. Mais il faut également penser à l’usage. Prenons l’exemple d’une famille de quatre personnes vivant dans une maison de 100 m², les parents et deux enfants. Un jour, c’est bien normal, les enfants grandissent et s’en vont. Les émissions au mètre carré de ce logement vont donc baisser, puisque les consommations d’électricité et d’eau chaude sanitaire diminueront. Mais pour autant, cette maison est-elle devenue plus performante ? Non, car les deux personnes qui sont parties sont logées ailleurs. En regardant le bilan des émissions par personne, la performance s’est donc, au contraire, dégradée. Or, la population française vieillit et les familles sont désormais plus petites. Il faudrait construire beaucoup si demain les gens veulent tous conserver des maisons familiales. Plutôt que de garder une grande maison certains n’auraient-il pas envie de se déplacer vers les centres villes en prenant un appartement certes plus petit mais gagner en confort ? Historiquement, le rapport surface/personne n’a cessé de croître, et cela a réduit fortement l’impact des gains énergétiques réalisés. Aujourd’hui le phénomène se tasse et la nouvelle génération est peut-être plus ouverte à certaines évolutions comme la flexibilité, l’économie du partage, les échanges de services ou le télétravail. Ce sont des tendances sociétales qui obligent à repenser intelligemment l’usage des logements et des bureaux. La sobriété ne doit pas être punitive, le défi est d’amener plus de qualité plutôt que plus de quantité. Cela aura du sens à la fois sur le plan environnemental, et sur le plan du service rendu. L’enjeu c’est d’associer plaisir et vertu.

batiactu.com

LE GROUPE COUGNAUD SÉLECTIONNÉ DANS LE CADRE DE L’EXPÉRIMENTATION E+C-

La loi de transition énergétique pour la croissance verte vise la mise en place d’un nouveau standard environnemental ambitieux et la généralisation des bâtiments à énergie positive.

Pour atteindre ces objectifs et construire ensemble la réglementation énergétique et environnementale du bâtiment de demain, l’État, les acteurs de la filière construction, et du monde économique ainsi que les associations s’engagent pour la première fois dans une expérimentation innovante.

Afin de mettre en œuvre cette expérimentation en Pays de la Loire, 2 appels à projets ont été lancés en 2017. L’ADEME et la DREAL ont sélectionné 30 opérations de construction neuve.

La caisse des dépôts, l’Union Sociale pour l’Habitat et l’État ont également lancé un appel à projets pour mobiliser les organismes de logements sociaux. 7 opérations ont été retenues.

Au total, c’est donc 37 opérations expérimentales en Pays de la Loire qui seront menées.

Ces études permettront tester sur le terrain l’adéquation entre niveau d’ambition environnementale, maîtrise des coûts de la construction, capacité des entreprises et des équipementiers à satisfaire ces ambitions.

Les données permettront d’alimenter, dès le premier semestre 2018, l’observatoire national E+C qui comptera plusieurs centaines de bâtiments de tous types (tertiaire, résidentiel, collectif) et de fixer les niveaux d’ambition de la future réglementation.

Le Groupe Cougnaud a été retenu comme lauréat de l’appel à projets ADEME / DREAL pour son projet de nouveaux bureaux à Mouilleron-le-Captif (85).

Plus d’informations :
e-lettre.developpement-durable.gouv.fr
batiment-energiecarbone.fr

LES BÂTIMENTS PUBLICS NEUFS DEVRONT ETRE EXEMPLAIRES A PARTIR DE SEPTEMBRE 2017

L’exemplarité de l’Etat et des collectivités territoriales en matière de construction va gagner en performance à compter du 1er septembre 2017. L’arrêté fixant les exigences à respecter est paru le 19 avril. Il conditionne ainsi l’entrée en vigueur du décret de décembre 2016 qui encadre cette exemplarité.

Prise en main de l’ACV carbone
Ces textes sont pris en application de la loi de transition énergétique d’août 2015. Ils visent à construire « à chaque fois que possible » des bâtiments exemplaires, sous maîtrise d’ouvrage publique (Etat, établissements publics, collectivités), conciliant sobriété énergétique, énergies renouvelables, équipements performants et faible empreinte carbone.

Ces nouveaux bâtiments devront ainsi présenter des émissions de gaz à effet de serre inférieures à un seuil sur l’ensemble de leur cycle de vie (construction et exploitation du bâtiment). L’arrêté, publié le 19 avril, exige de respecter le seuil Carbone 1 ou Carbone 2 du référentiel Energie+Carbone-. Ce référentiel définit les seuils par type de construction (maison individuelle ou collectif, résidentiel ou tertiaire). Il est actuellement expérimenté dans le but de préparer la prochaine réglementation thermique et environnementale des bâtiments neufs à l’horizon 2018-2020.

Le niveau Carbone 1 se veut accessible à tous les modes constructifs et vecteurs énergétiques ainsi qu’aux opérations qui font l’objet de multiples contraintes (zone sismique, nature du sol…). Le niveau Carbone 2 vise à valoriser les opérations les plus performantes : il nécessite un travail renforcé de réduction de l’empreinte carbone des matériaux et équipements mis en oeuvre, ainsi que celui des consommations énergétiques du bâtiment. « Le niveau carbone 1 du label Energie+Carbone- correspond au parc de construction actuel. C’est un seuil qui n’est pas représentatif d’une démarche carbone car il n’impose pas d’effort, mais simplement un état des lieux en réalisant une analyse du cycle de vie », expliquait Hélène Genin, déléguée générale de l’association BBCA à Actu-environnement en février dernier.

Une empreinte environnementale limitée
Ces bâtiments devront aussi respecter deux des trois critères suivants : soit valoriser les déchets de chantier pour la construction (hors déchets de terrassement) à plus de 50% de la masse totale des déchets générés ; soit utiliser des produits et matériaux de construction étiquetés A+ au regard de leurs émissions en composés organiques volatils prévus par l’arrêté du 19 avril 2011 ; soit recourir à un taux minimum de matériaux biosourcés qui correspond au niveau 1 du label « bâtiments biosourcés » : 18 kg/m² de surface de plancher.

Une performance énergétique renforcée
Pour être exemplaire en matière de performance énergétique, les bâtiments publics neufs devront être à énergie positive (Bepos). Pour cela, ils devront atteindre le niveau Energie 3 ou Energie 4 du label E+C-. Ils auront des consommations d’énergie limitées et recourront « de façon significative » aux énergies renouvelables (EnR). « L’objectif est ainsi de tendre vers l’équilibre entre les consommations d’énergie non renouvelables et la quantité d’énergie renouvelable exportée sur l’ensemble des consommations du bâtiment », soulignent les ministères de l’Environnement et du Logement. A titre d’exemple, pour le résidentiel, ce niveau vise une réduction de 20% des consommations d’énergie non renouvelable et un recours à 20 kWh (kilowattheures) par m2 par an aux EnR. « Pour un immeuble collectif, cela revient à dédier 50% de sa toiture à la production d’électricité renouvelable », selon les ministères.

Un bonus de constructibilité
Si les nouveaux bâtiments publics répondent à ces exigences, ils pourront bénéficier d’un bonus de constructibilité de 30%. Autrement dit, les collectivités qui le souhaitent pourront octroyer des permis de construire de plus grande superficie. Ainsi, le bonus est octroyé si le bâtiment atteint le niveau Carbone 2 et Energie 3, s’il respecte le taux de matériaux biosourcés et d’étiquetage des produits de construction ou si la quantité de déchets de chantier à valoriser est d’au moins 40%.

Florence Roussel, journaliste Rédactrice en Chef
actu-environnement.com

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